La voix du silence
Tout naît du chaos. Pour voir, il faut regarder. Pour entendre, il faut écouter. Mais pour voir et entendre l’essentiel, il faut fermer les yeux et se plonger dans le silence. Si on laisse agir sur soi les vibrations de la musique du silence, on découvre peu à peu le chuchotement de la voix... de la voie intérieure. Comme un lac qui ne laisse apparaître à sa surface le paysage qui l’entoure que lorsque l’eau se calme.
Certains apprennent. D’autres savent. Les Indonésiens et surtout les Tibétains, maîtrisent l’art de produire du silence avec des sons. Ce n’est pas sans raison que le gong balinais, par exemple, a marqué de son influence des musiciens occidentaux aussi influents que Claude-Achille Debussy ou Philip Glass. Quant au chant des bols tibétains, son effet sur le corps et l’esprit est une évidence inéluctable pour les très nombreuses personnes qui y prêtent une oreille... ouverte.
Outre le gamelan de Bali et diverses percussions du Tibet, les compositions proposées ici font appel au shakuhachi du Japon, au ney turc, au hang drum ainsi qu’à une myriade d’instruments acoustiques rares, dont un bon nombre de notre création. Mais le but ici n’est pas de proposer une collection éclectique de sonorités ethniques. Tantôt aquarelle sonore, tantôt sculpture harmonique, cette musique n’a qu’une finalité : vous conduire au silence. Le silence qui parle.
Les nombreuses recherches scientifiques menées depuis les années 1960 sur les ondes émises par le cerveau dans différents états de conscience ont fourni des assises rigoureuses à cet album. Celui-ci est conçu pour induire, mais de manière non invasive, un état de conscience où les ondes alpha et thêta devraient dominer le cerveau. Utilisé en massothérapie et pour des traitements d’acupuncture, l’album a reçu un accueil très enthousiaste, tant de la part des praticiens que de leurs patients.
L’enchaînement de chacune des pièces, de la première à la dernière, a été conçu pour vous faire voyager dans la zone de conscience située entre l’éveil et le sommeil. Pour retirer le maximum de bienfaits de cet opus, il importe donc de l’écouter à partir du début, en évitant de le faire jouer en mode aléatoire.